Le travail indirect avec les parents: comment aider les enfants et les adolescent·e·s sans les voir?

Le titre présent dans l’intitulé peut, a priori, sembler à la fois étrange et provocateur. En effet, comment peut-on imaginer aider un·e jeune sans le·la recevoir en consultation? Cela peut paraître à tout le moins saugrenu voire iconoclaste par rapport à une pratique plus conventionnelle. Et pourtant… En tant que professionnel·le·s de la relation d’aide, en tant que parents ou en tant qu’enseignant·e·s, nous nous trouvons souvent désarmé·e·s face à des enfants ou des adolescent·e·s qui sont en souffrance ou qui mettent leur entourage en difficulté.

Il n’est, dans ces contextes, pas toujours possible (ni souhaitable) de rencontrer le·la jeune en entretien. Soit parce qu’il·elle n’est pas «client·e» pour une demande d’aide (et que, selon ces modalités de prise en charge, la thérapie ne peut qu’être inefficace), soit parce que le fait de voir de manière répétée un·e jeune risque, à terme, de le·la stigmatiser comme le porteur ou la porteuse d’une «pathologie grave et incurable». Certaines situations «pédiatriques» rendent donc nécessaire «d’agir» sur le·la jeune par le biais de ses parents (ou de son entourage). Cette approche, souvent qualifiée d’indirecte, est extrêmement puissante et souvent beaucoup plus économique et écologique qu’une prise en charge individuelle. Il s’avère donc très souvent incontournable de mobiliser les parents (éducateur·trice·s au sens large) et de les «utiliser» comme principal levier du changement.

Objectifs

À travers de nombreux exemples cliniques sera présentée une méthodologie d’interventions rapides et efficaces avec les enfants et les adolescent·e·s. Des explications seront données sur comment aider un·e jeune… sans le ou la voir.

Programme

Sera démontré à travers de nombreuses illustrations cliniques, comment :

• Mobiliser les parents sans les culpabiliser (techniques d’entretiens et développement du travail indirect)
• Définir les modalités de rencontres, les protocoles d'interventions selon les différentes problématiques
• Capturer «relationnellement» les parents
• Repérer et contourner les résistances fréquemment présentes chez les parents
• Gérer de façon différenciée les entretiens en fonction des problématiques psycho-relationnelles (phobies, TOCs, absentéisme scolaire, dépressions, etc.)