Quel type de collaborations entretenez-vous avec la HETS-FR?
Nous avons plus que de simples collaborations: c’est vraiment un partenariat qui a été développé. La Haute école de travail social de Fribourg est très sensible aux besoins des terrains, aux différent·e·s acteurs et actrices institutionnel·le·s. Elle s’appuie sur elles et eux. Dans nos activités, nous avons besoin de professionnel·le·s extrêmement bien formé·e·s, au fait des connaissances dans le domaine du handicap, de personnes bien ancrées, qui ont une très bonne connaissance du contexte sociopolitique et socio-économique. Nous cherchons des professionnel·le·s très bien outillé·e·s.
Les personnes formé·e·s à la HETS-FR ont ce type de profil et la capacité de nous bousculer, de questionner nos pratiques pour nous permettre de faire évoluer nos prestations, en tenant compte des nouvelles connaissances en matière d’accompagnement, des nouvelles tendances sociales, je pense par exemple à la nouvelle Convention relative aux droits de la personne handicapée. Pour nous, il est vraiment essentiel de pouvoir engager ce type de personnes qui peuvent être opérationnelles rapidement dans notre milieu, mais qui ont en même temps un regard nouveau nous permettant de continuer à proposer un accompagnement adapté au XXIe siècle.
Sur quoi travaillez-vous dans ce partenariat?
Les échanges vont dans les deux sens entre nos deux institutions. Des professionnel·le·s de La Castalie interviennent dans certains modules de formation. Ils et elles y présentent des projets institutionnels que nous souhaitons mener ou que nous aurions souhaité mener, sans réussir à la faire, par manque des ressources nécessaires. Les étudiant·e·s viennent ensuite travailler dans notre institution pour mettre en place ce type de projets, en exerçant des compétences acquises dans leur formation et en apportant leur plus-value.
Nous collaborons aussi avec un intervenant de la formation continue de la HETS-FR, André Beugger, pour revoir complètement notre modèle pédagogique, en appliquant le Processus de production du handicap (PPH) développé au Québec. C’est un changement important de culture institutionnelle et nous avons vraiment besoin d’être guidé·e·s en bénéficiant d’un suivi institutionnel qui est vraiment une chance.
Quel est l’apport principal de ce partenariat?
Il nous permet d’évoluer avec notre temps. Les institutions de notre type doivent se réinventer et ce n’est pas possible si nous ne nous ouvrons pas aux autres regards. Les étudiant·e·s en formation nous questionnent tout naturellement, entre autres grâce à leurs connaissances pointues. Ils et elles remettent au goût du jour des thématiques sur lesquelles nous avons parfois cessé de nous interroger. La nécessité de leur donner des réponses nous permet de questionner nos pratiques et de nous assurer du sens et de la pertinence de nos actions.
(tiré du Rapport d’activité 2019)
Le partenariat avec la HETS-FR nous permet d’évoluer avec notre temps.